Trouver sa place au sein d’une relation ou au niveau professionnel est parfois compliqué.
Par peur du rejet, ou de possibles conséquences, il y a une hésitation à s’affirmer.
S’affirmer signifie notamment exprimer son avis, poser des questions, dire non ou proposer une autre solution
Parfois les personnes ne disent rien car elles ne savent pas comment faire. Elles ne se sentent pas outillées pour communiquer efficacement et calmement.
Certains ne savent pas non plus exactement ce qu’ils veulent.
La peur, le manque d’outils ou de clarté sont des éléments qui génèrent un malaise et du stress.
Au fil du temps, lorsque cette situation se répète, ça a un impact sur la confiance en soi.
Certains ont cette difficulté dans le cadre professionnel, d’autres dans les relations privées et parfois dans les deux.
La première étape pour résoudre le problème est de se reconnecter à soi, à ses émotions, ses besoins et désirs.
Cela commence à changer, mais longtemps les émotions ont eu mauvaise presse. Montrer ou exprimer ses émotions était vu comme une faiblesse.
Cependant, elles sont là et ont un rôle important.
Si elles ne sont pas accueillies et nommées, soit elles sont refoulées soit s’expriment de façon inappropriée.
Un enfant auquel un parent a dit « Ne pleure pas » a retenu ses larmes. A ce moment l’enfant avait besoin d’écoute, de réconfort ou d’être rassuré.
Parfois un enfant retient ses larmes car il sent que son parent n’est pas disponible ou lui-même dans une situation difficile qu’il ne sait pas gérer ; alors il garde sa tristesse pour lui pour ne pas déranger.
Si cela arrive une fois de temps en temps, ça ne cause pas de problème. Aucun parent n’est disponible et en forme tout le temps.
Mon propos n’est certainement pas de rechercher un fautif, il est juste explicatif.
J’ai ici pris l’exemple de la tristesse mais le processus est le même avec d’autres émotions comme la colère ou la peur.
Si la colère ou la peur sont des émotions non autorisées au sein du milieu dans lequel l’enfant vit, il va trouver le meilleur moyen de les gérer. Soit il va les refouler, soit les exprimer d’une manière inappropriée.
On observe d’ailleurs, régulièrement, dans le cadre professionnel ou privé, des adultes qui se comportent de la sorte.
Se reconnecter à ses émotions est le premier pas.
Ce n’est pas toujours évident à faire car c’est explorer un territoire inconnu.
On peut avoir peur d’être submergé ou peur d’avoir à nouveau mal.
Car au fil du temps, les émotions qui n’ont pas été accueillies deviennent douloureuses.
C’est pour cette raison qu’elles déclenchent des réactions.
Accueillir, nommer et exprimer ses émotions ne signifie pas être émotionnel.
Les gens ont des réactions émotionnelles parce que il y a en eux un paquet d’émotions qui n’ont pas pu être entendues.
Elles forment comme une poche et dès qu’on la touche, avec des mots ou des comportements, ça fait mal. C’est pour cela qu’on dit « Je suis blessé.e ».
Dès lors que l’on se reconnecte à elles, qu’on les accueille et les nomme, la poche diminue petit à petit. D’une part, ça libère beaucoup d’énergie et on est de moins en moins blessé.e.
On peut alors agir et communiquer de manière plus efficace et authentique.
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